Omalizumab et asthme sévère : évaluation des pratiques dans un centre de pneumologie - 20/12/14
Résumé |
L’omalizumab (OMZ) a une AMM depuis 2005 dans l’asthme sévère allergique avec un allergène perannuel retrouvé.
Ce travail a pour objectif d’évaluer l’adéquation de la prescription de l’OMZ et son efficacité en utilisation courante dans un centre de pneumologie.
Patient et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique.
Tous les pts (n=55) ayant reçu de l’OMZ entre 2003 et 2014 ont été inclus. Les critères de sévérité, l’adéquation de la prescription par rapport aux recommandations de l’AMM et l’efficacité du traitement ont été analysés.
Résultats |
Tous les pts avaient un asthme sévère (VEMS moyen 61 %, ACT moyen 11,6, Nombre moyen d’EA : 5,44/an). Cinquante-quatre pour cent des patients recevaient une corticothérapie orale, tous avaient des doses élevées de CSI (>1000mcg/j). Quatre-vingt-cinq pour cent avaient un allergène perannuel. 10 pts avaient des taux d’IgE ou un poids hors des tables d’AMM : IgE<30 : n=2, IgE>1500 : n=3, IgE>30 et<1500 avec un poids ne permettant pas l’administration du traitement : n=5. Les 45 autres ont reçu la dose préconisée. Sept pts ont eu un évènement indésirable (EI) imposant l’arrêt du traitement avant évaluation de l’efficacité. Chez les 48 ayant été évalués, 32 (66 %) avaient une efficacité thérapeutique, 16 (33 %) n’avaient pas d’amélioration. Chez les 32 pts avec une efficacité, 3 ont dû arrêter du fait d’EI et 3 autres ont arrêté sur une perte d’efficacité à 28, 35 et 39mois.
Conclusion |
La prescription d’OMZ n’était pas conforme aux recommandations dans 15 % des cas du fait de l’absence d’allergène perannuel identifié et dans 18 % des cas car ils étaient hors des tables de dosage recommandé.
L’efficacité de 66 % est proche de la littérature, mais 18 % ont présenté un EI imposant l’arrêt du traitement.
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